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DES TERRES DEPOSSEDEES AU PROFIT DES RICHES
SITUATION FONCIERE EN VILLE
ET EN MILIEU RURAL
Date de publication : mercredi 3
février 2016
agriculture
droit
femmes
industrie agro-alimentaire
propriété et gestion foncière
urbanisation
La réforme foncière en cours avec la Commission
nationale de réforme foncière (CNRF) a engagé des concertations, réflexions
et échanges d’expériences en perspective de l’adoption d’une nouvelle
loi consensuelle au Sénégal et qui rencontre l’assentiment de tous ou
presque. Communautés à la base, organisations paysannes et d’éleveurs,
société civile, collectivités locales, autorités et populations en
général, tous semblent dire « haro » sur les vagues et processus
d’expropriation et d’accaparement des terres par des investisseurs
étrangers ou nationaux, aidés en cela par l’Etat. Donc, il s’agit, après
diagnostic des enjeux de la réforme et intégration des défis et attentes des
Sénégalais, de doter notre pays d’un outil qui puisse préserver la paix
sociale et de manière durable, en évitant certains pièges qui risquent de
précipiter les terres entre les mains de… l’agrobusiness, avec des
investisseurs qui, non seulement transformeront nos paysans en ouvriers
agricoles, mais aussi et surtout installeront les populations dans une situation
de pauvreté et d’insécurité alimentaire chronique, les exploitations
familiales ayant été déjà sacrifiées et les femmes et les jeunes hors
course. Bref, il s’agit d’adapter la future loi à la sécurité
alimentaire.
source : www.sudonline.sn - 25/01/2016
Depuis 2000, le
Sénégal est gagné par un processus d’expropriation et d’accaparement de
ses terres par des investisseurs étrangers ou nationaux, aidés en cela par
l’Etat.
Cette nouvelle forme de dilapidation des ressources a entrainé
plusieurs cas de violence ayant entrainé mort d’homme dans certaines
contrées du pays. Les populations se sont senties dépossédées de leurs biens
culturels et fonciers, en ville tout comme en milieu rural.
A partir de
2008, avec la crise mondiale, au total, plus de 460.000 ha (représentant 12%
des terres arables, 5% des terres agricoles, 2% de la superficie totale du pays)
sont tombés entre les mains des étrangers.
C’est la naissance du
concept d’agrobusiness avec l’arrivée des investisseurs privés qui
s’activent dans l’agriculture dans le but de faire des profits.
Dans
son projet de bonne gouvernance, l’ institut Panos questionne ce phénomène
en ces termes : « Cette pratique ne vise pas souvent l’autosuffisance ou
la sécurité alimentaire mais vise des spéculations rentables sur le marché
mondial. C’est ce phénomène qui a favorisé l’accaparement des terres dans
de nombreux pays du Sud. Les entreprises de l’agrobusiness sont souvent
dispensées de certains impôts et taxes en contre partie des investissements
réalisés et des emplois créés. Mais ces emplois sont pour la plupart
précaires et saisonniers ». Se fondant sur l’article 2 de la Loi 64.46
du 17 juin 1964 où il est dit que « l’Etat détient les terrains du
Domaine national en vue d’assurer leur utilisation et leur mise en
valeur rationnelle, conformément aux plans de développement et aux programmes
d’aménagement », le gouvernement de l’alternance a procédé à un
morcellement de ses réserves foncières dans les zones urbaines, classées,
pionnières et de terroir.
UNE VRAIE SOURCE DE CONFLITS
Cette
situation a entrainé des drames à Fanaye où 2 personnes ont trouvé la mort
à la suite d’une folle journée vécue le 26 octobre 2011 quand le Conseil
rural (de Fanaye, département de Podor), lors d’une délibération, avait
octroyé
20.000 ha de terres à Prince Edward, investisseur italien,
Président directeur général de la filiale sénégalaise de la société
Senhuile-Senethanol Sa , pour la production de bioéthanols. La patate chaude
sera filée à la communauté du Ndiael, un site protégé couvrant 46.550 ha et
classé Ramsar (du nom de la Convention internationale pour la protection des
zones humides) depuis 2004. Les habitants d’une quarantaine de villages, soit
près de 9000 personnes, engagent la lutte au sein d’un collectif pour y faire
face. En vain.
Plusieurs autres localités du pays ont connu des
malversations foncières de cette nature. Le principal problème relevé dans
les différentes procédures est le manque de transparence et d’implication
des communautés dans le processus d’affectation des terres. Ce qui est à
l’origine de tous les conflits notés de Diogo, à Mbane, en passant par Beud
Dieng, Diass, Ourour, Yoff, Tivaouane Peulh, les Niayes et en Casamance, etc. En
milieu rural comme en ville, l’Etat, dans le cadre de ses grands projets dits
d’utilité publique, accapare des terres et déplace des communautés
installées sur des sites depuis plusieurs siècles. C’est le cas, entre
autres, à Diamniadio, à Diass avec l’aéroport international Blaise
Diagne, l’autoroute à péage « Ila Touba » dont les
communautés déplacées ne sont pas encore compensées à l’échelle
du dommage qu’elles ont subi.
REFORMER POUR APAISER LE CLIMAT SOCIAL
En arrivant au pouvoir en 2012, le président de la République, Macky Sall,
adhère aux préoccupations des populations pour engager un processus de
réforme. Une Commission nationale de réforme foncière est alors créée par
Décret n�2012-1419 du 6 décembre 2012. Ses principes sont fondés sur la
participation, la décentralisation, l’accès des minorités à la terre. La
commission a pour missions « d’analyser les textes législatifs et
règlementaires en vigueur et faire des propositions de modifications,
d’identifier les contraintes et mettre en place un cadre juridique et
institutionnel attractif, offrant des garanties aux investisseurs et assurant
la sécurité et la paix sociale, en vue d’une gestion rationnelle du
domaine de l’Etat et du domaine national, puis proposer des solutions durables
aux conflits sociaux résultant de la gestion des domaines sus visés ».
Dans cette perspective, la commission s’est donnée pour slogan : « La
terre pour nous unir et non pour nous diviser ».
La commission a
organisé 90 rencontres au niveau des communes, des départements, et des
régions pour recueillir les avis des uns et des autres, dans le but
d’avoir une réforme consensuelle et apaisée. La société civile a
participé à ce processus et a contribué à la formation des acteurs à la
base. Elle a d’ailleurs capitalisé le récent Forum foncier mondial tenu à
Dakar, du 12 au 15 mai 2015. Ses membres avaient profité de cette tribune
pour tirer la sonnette d’alarme en attirant l’attention sur le danger de
plonger le Sénégal dans l’insécurité alimentaire, la pauvreté et la
violence.
SEDHIOU - CONCERTATIONS EN VUE DE LA REFORME FONCIERE : Des
innovations attendues pour la justice sociale
A l’exemple de chacun des
ordres de collectivité locale du Sénégal, la région de Sédhiou a abrité
vers la fin 2015 des ateliers intercommunaux sur la réforme foncière. Des
concertations ont lieu pour aller, et ensemble, dans le sens des mutations
significatives en faveur d’une gestion démocratique des terres. Les femmes
ont élevé le ton pour dénoncer un ostracisme manifeste à leur encontre
surtout quand arrive le temps de la répartition des terres à l’autel des
considérations coutumières.
Ces ateliers intercommunaux sur la réforme
foncière se proposent d’apporter des correctifs et améliorations
nécessaires aux insuffisances et obsolescences constatées dans la loi sur le
Domaine national. La démarche consiste à recueillir les avis à l’échelle
communautaire pour ensuite les remonter au niveau central aux fins d’une
capitalisation. Mamadou Lamine Sadio, membre de la Commission nationale de
supervision de la réforme foncière a fait comprendre que, « au niveau du
Conseil des Ong d’appui au développement (CONGAD), il y a eu beaucoup
d’échanges au sujet de la réforme foncière et nous sommes partants pour
cette initiative. Les mobilisations se poursuivent pour accompagner l’idée de
la réforme ».
Les femmes se plaignent du refus qui leur est opposé
d’accéder à la terre.
M. Sadio ajoute que « cette réforme doit
s’appuyer sur les opportunités de l’agriculture familiale et de
l’agrobusiness pour permettre de diversifier les possibilités
d’exploitation et donc d’assurer la sécurité alimentaire. Ces ateliers
visent à coordonner les préoccupations çà et là afin d’aller vers un
consensus dans l’élaboration du texte de la réforme foncière ». Dans
la longue marche vers cette réforme foncière, les femmes ont bien ménagé
leur monture pour assurer une participation de qualité. Khadidiatou Dieng, la
présidente des groupements de femmes de Marsassoum, témoigne que dans sa
commune « les femmes sont mises à l’écart de la répartition des terres
au motif qu’elles n’ont pas voix au chapitre. Les motifs invoqués sont
d’ordre culturel qui relèguent la femme en marge de la gestion des terres.
Avec cette réforme en cours qui tient plus ou moins en compte nos
préoccupations, je reste optimiste quant à un arbitrage réaliste en faveur
des femmes », dit-elle.
UNE JUXTAPOSITION DU DROIT COUTUMIER SUR LE
DROIT TRADITIONNEL
Non moins engagés sur la ligne de front pour une
réforme foncière adaptée, les jeunes exhortent à la vulgarisation des
principes directeurs après validation et promulgation des textes. Seckou
Diallo, un des jeunes participants, originaire de Marsassoum, soutient, quant à
lui, que « la vulgarisation de la nouvelle loi doit faire l’objet d’une
grande démultiplication à la base en vue d’une meilleure appropriation des
enjeux réels de cette politique foncière ». Croyant dur comme fer à la
générosité de la terre, Mme Khadidiatou Dieng invite les jeunes à explorer
entrepreneuriat paysan au lieu de tenter l’aventure suicidaire de la
méditerranée.
Les collectivités locales, par la voix de Sankoung Sagna,
le maire de Oudoucar, renouvellent leur confiance à l’Etat pour éviter une
juxtaposition avec le droit coutumier. « Dans les clauses, il est
mentionné qu’au bout de deux ans, si la parcelle n’est pas mise en valeur,
elle doit faire l’objet d’une désaffectation (cette même parcelle) au
profit de celui qui est prêt. En milieu rural, il y a une totale confusion
entre le droit coutumier et le droit pénal et il est vraiment grand temps que
l’Etat remette de l’ordre dans ce secteur », indique Sankoung
Sagna.
Il ressort déjà que la dimension sociopolitique impose un système
de droits fonciers et de propriété apte à servir d’instruments de
pacification des interactions et relations entre les différents usagers des
ressources foncières.
EN PERSPECTIVE DE LA REFORME FONCIÈRE AU SÉNÉGAL
: Les ruraux favorables à l’établissement d’un cadastre rural
Les
populations rurales attendent beaucoup de la réforme foncière en vue. En
effet, celle-ci devrait consacrer l’établissement d’un cadastre rural
définissant des titres de propriété et d’un plan d’aménagement et
d’occupation des sols ( Paos) pour sécuriser les ressources foncières, gage
d’un développement de l’agrobusiness rural, à l’image des Domaines
agricoles communautaires ( Dac ) afin de réaliser l’autosuffisance
alimentaire visée par le Plan Sénégal émergent ( Pse ).
Les attentes
des populations par apport à la réforme foncière sont nombreuses et variées.
En effet, elles sont, à la fois, juridiques, économiques, sociales et
sécuritaires, informe Samba Ka président du comité régional d’encadrement
des ruraux ( Crcr) de la région de Kaolack. L’exercice des activités
pastorales et agricoles implique, d’abord, une maitrise des ressources
foncières. « De ce fait, la réforme foncière doit prôner l’existence
d’un cadastre rural définissant des titres de propriété attribués aux
populations par délibération des conseils municipaux ».
Comme en
milieu urbain, la délivrance de tel titre permettra aux paysans de disposer de
moyens juridiques sur la terre, et par voie de conséquence de bénéficier des
financements des banques.
En outre, l’abrogation de la disposition de la
loi sur le foncier, stipulant que celui qui exploite une terre pendant 5 peut y
prévaloir ses droits, s’impose. Car, les spéculateurs utilisent cette
brèche de la loi, en louant des terres aux paysans, et au bout de 5 ans, font
recours aux tribunaux pour leur en déposséder, accuse-t-il.
Ensuite, sous
les effets conjugués de la pression démographique et de l’appel des
autorités religieuses et étatiques pour le retour à la terre, la ressource
foncière est devenue un objet de convoitise. Ainsi, des cultivateurs du
dimanche, nationaux ou étrangers, ont fait irruption dans le monde rural et y
développent un Agrobusiness, qui est plutôt insidieux dont le but est
l’accaparement des terres, informe Samba Ka. « Les pauvres paysans
deviennent, ainsi, de simples ouvriers agricoles à la solde de ces affairistes
sur leur propre terroir moyennant 800 F Cfa à 1000 Cfa la journée dans le
département de Nioro ». Pour parer une telle situation, avertit le
président du CRCR, la réforme qui est en vue doit donner la terre qu’à ceux
qui la cultivent et non à ces spéculateurs.
Et in fine, les populations
attendent de cette réforme l’établissement de Plan d’aménagement et
d’occupation des sols (Paos) qui définit des pistes et de zones de
pâturages, des réserves biosphères distincts des titres de propriété
d’exploitation, indique toujours la même source. Cet aménagement de
l’espace rural s’impose, derechef, pour la gestion préventive des conflits
agriculteurs- pasteurs ainsi que la préservation de certaines espèces
forestières comme l’« adasonia-digita » dont 80% des individus dans
le Saloum sont mutilés et ne produisent plus suite aux élagages dont ils sont
victimes de la part des éleveurs, constate le responsable régional du Crcr.
« Comme l’attestent les nombreuses agressions exercées sur la réserve
de Sika Santhie Mboutt entre Kaolack et Ndoffane ». Donc l’édification
des Paos permettrait une gestion plus harmonieuse de la ressource foncière, et
avec une bonne campagne d’équipement rural, parallèlement à celle de la
commercialisation agricole (comme l’indique la dénomination du département
en charge de l’agriculture « ministère de l’agriculture et de
l’équipement rural), l’autosuffisance visée par le Plan Sénégal
émergent (Pse) serait bientôt une réalité.
GESTION FONCIERE AU FOULADOU
: Le droit de la hache encore en vigueur
Kolda, une région au vaste
potentiel naturel, n’est pas épargnée par la course pour l’appropriation
des terres. Le combat est plus marqué dans les zones urbaines et périurbaines.
Et, les terres cultivables sont elles de plus en plus accaparées par les
producteurs venus des autres régions. La nouvelle réforme n’est perçue que
par les élites.
Difficile de faire appliquer une réglementation sur le
foncier au Fouladou. Le droit de la hache résiste encore au temps. Depuis
toujours la terre est héritée des parents, grands parents. Eux qui ont
défriché plusieurs hectares pour habiter, mais aussi pour se nourrir. Dans les
villages, les terres sont ainsi exploitées et cédées de génération en
génération. L’augmentation des besoins due à un accroissement de la
population, à la mobilité et à la modernisation du système de production
font bouger les choses. La terre reste depuis un enjeu. Avec une population
urbaine encore faible, en 2011 elle est estimée à 130.200 habitants, soit 21%
du total régional. Quant à la population rurale (79%), elle est répartie
dans 2500 établissements humains de petites tailles (moins de 2500 habitants) ;
cette situation complique la gestion de l’espace, l’accès aux services
socio-économiques et la sécurité.
Mais aujourd’hui les choses sont
encore plus difficiles. Il y a d’abord les terres les plus utiles. Ce sont les
terres dans les centres urbains où la course effrénée pour l’acquisition
d’un terrain est réelle. Chacun cherchant un lopin pour habiter ou sécuriser
ses rejetons. A Kolda, ce marathon est permanent. Des collectivités locales
ceinturant Kolda commune sont aujourd’hui l’objet de toutes les convoitises.
Dioulacolon, Saré Bidji et Bignaarabé sont menacés par les banabanas «
terriens ». Les vastes champs qui, jadis servaient de lieu de culture pour
les habitants de la périphérie de Kolda, s’arrachent à coup de billets de F
Cfa. Propriétaires de champs et élus ne cessent de se disputer ses lopins.
Présentement, les nouveaux élus de Saré Bidji cherchent, eux, à identifier
les propriétaires des champs. Histoire d’avoir une idée claire des terres
disponibles. Le maire de Saré Bidji, un juriste spécialiste de la
décentralisation, M. Malang Mballo, a ici l’occasion d’expérimenter le
savoir théorique, en le confrontant à la réalité de terrain.
Dans la
zone rurale, les choses bougent timidement encore. Ici, les terres défrichées
par les ancêtres sont gérées par la famille. Un protocole ou accord tacite
qui fait office de loi y est entretenue depuis. Ceux qui tentent de contester
sont remis à leur place. Le chef de village et les sages veillent sur ce «
code » non écrit. Chaque famille a ses terres, ses vallées et autres
rizières. Ce qui fait qu’il est très rare de voir, dans un village, un titre
de propriété ou d’attribution de parcelles. Il existe pour les initiés ou
des esprits alertes qui profitent des anciennes collectivités locales pour
avoir des attributions.
Une région où l’agriculture occupe 80% des
actifs, assurant plus de 70% des revenus, avec seulement environ 25% des
surfaces cultivables exploitées. Ce qui ne cesse d’attirer des producteurs
des autres régions. Les conflits sont atténués par les efforts de
communication pour une gestion concertée, juste des terroirs. Mais l’absence
d’un cadre stratégique d’échange sur la gestion d’espace,
l’enclavement des zones de production comme le département de Médina Yéro
Foulah, inhibe ces efforts. Et comme si cela ne suffisait pas, les dispositions,
enjeux et contours de la nouvelle réforme foncière qui se préparent sont
encore inconnus pour la grande masse. Les textes restent une affaire
d’initiés.
MARIEME SOW D’ENDA PRONAT SUR L’ACCAPAREMENT DES TERRES
EN AFRIQUE : « Il sera dangereux de céder la terre aux multinationales
»
Le véritable combat qui vaille pour l’Afrique en vue d’assurer
son autosuffisance, c’est de permettre aux femmes et aux jeunes d’accéder
à la terre. C’est l’avis de Marième Sow, directrice exécutive d’ Enda
Pronat , qui tire la sonnette d’alarme, au moment où le Sénégal s’est
engagé dans un processus de réforme de ces lois sur le foncier. Elle estime
qu’il sera dangereux de céder les terres aux investisseurs privés nationaux
et étrangers et qu’il y a, aujourd’hui, au moment de réformer, la
nécessité de protéger les exploitations familiales.
«
Aujourd’hui, je crois que l’Afrique doit se réveiller pour profiter de sa
principale richesse qui est son sol, donc la terre. Et même aussi ce qui est
dans le sous-sol parce que jusqu’ici nous avons bazardé notre matière
première. Et ça devient dangereux encore si on met la terre dans des mains de
multinationales ou bien de gens qui ont de l’argent, qui la prennent et qui en
font leur propriété ».
C’est le cri du cœur de Marième Sow,
directrice exécutive d’Enda Pronat qui s’est exprimé sur les accaparements
de terres à grande échelle en Afrique.
Pis encore, elle pense que les
risques seront encore plus grands si on immatricule les terres au nom de
l’Etat. « Mais les risques sont encore plus énormes si on immatricule
les terres au nom de l’Etat parce que nous avons vu que tout le phénomène
d’accaparement a commencé avec le gouvernement qui vient de partir » (le
régime de l’ancien président Abdoulaye Wade), souligne-t-elle. A son avis,
l’Etat ne doit pas toujours disposer de tous les pouvoirs sur le foncier.
« Si c’est toujours l’État qui a le pouvoir sur le foncier, avec la
communauté internationale qui le conditionne toujours au niveau financier,
est-ce que nous allons continuer à maîtriser notre terre ? » C’est la
principale question que se pose Marième Sow. Avant de poursuivre : «
Avant, c’est vrai que les communautés rurales ont fait du mal aux populations
dans des procédures d’affectation des terres. Il y a toujours des non-dits et
certainement des risques quand ils disent qu’il faut immatriculer les terres
au niveau des communautés rurales ».
DES TERRES POUR LES FEMMES ET
LES JEUNES
Tout le plaidoyer de Marième Sow tourne autour de l’accès
des femmes et des jeunes à la terre, les exploitations familiales étant un
gage pour la sécurité alimentaire dans nos pays pauvres. Pour elle, « on
ne peut pas avoir une forte demande au niveau de l’emploi, être refoulés de
tous les pays, dans tous les sens on nous dit rentrez chez-vous, et refuser
aujourd’hui d’ouvrir les yeux pour faire de cette terre un moyen pour
résoudre nos problèmes ». Mieux, Marième Sow est convaincue que tous les
élèves et étudiants seront obligés de retourner à la terre. «
Aujourd’hui, tous ceux qui vont à l’école sont obligés de retourner à la
terre. Il faut que l’agriculture arrive à constituer le levier de notre
développement. Et pourtant on nous dit que tous ces pays développés qui ont
mobilisé suffisamment de ressources pour revenir vers nous se sont
industrialisés à partir de l’agriculture », fait-elle remarquer.
« Donc on ne peut pas être aujourd’hui dans ce dilemme de changements
climatiques, de pauvreté, d’insécurité alimentaire, de migrations et
laisser faire ces gens-là qui viennent prendre les terres par le truchement de
ce qu’ils appellent investissements à grande échelle. Il faut que ça
s’arrête », recommande Marième Sow qui garde toujours l’espoir
qu’avec « le processus de réforme qui est engagé, il importe de bien
réfléchir et faire beaucoup attention ».
Chérif FAYE, Moussa
DRAME, Gade KOUTA , Abdou DIAO
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DES TERRES DEPOSSEDEES AU PROFIT DES RICHES
26 juin 2016 11:35
lire
aussi sur www.lequotidien.sn : Réforme foncière : Le Cncr demande le retour
des conclusions à la base
Le Sénégal a engagé avec l’avènement du
président Macky Sall une réforme foncière. A ce jour, les conclusions de la
commission chargée de cette réforme tardent à être portées à l’attention
des acteurs de la base. Bousso Ngom présidente régionale des groupements
féminins de Diourbel et trésorière nationale du Cncr tire la sonnette
d’alarme : « Les précédentes réformes initiées par les anciens pouvoirs
n’avaient pas abouti. Nous au niveau du Cncr, avions demandé à la Commission
nationale chargée de la réforme foncière, avant de prendre une décision, de
revenir à la base et discuter avec les populations pour qu’elles puissent
donner leur avis. La commission avait dit qu’elle allait revenir à la base
après avoir mis au propre le document. Nous pensons que les membres de la
Commission nationale de réforme foncière (Cnrf) ont déjà terminé le
travail. » ...
Voir en ligne : Réforme foncière : Le Cncr demande le
retour des conclusions à la base
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